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La phase de transition : pourquoi ce moment est si intense (et pourquoi toutes les femmes ne la vivent pas de la même manière)

La phase de transition est souvent décrite comme l’un des moments les plus intenses de l’accouchement physiologique. On l’appelle parfois la phase de désespérance, un terme qui dit beaucoup de l’expérience émotionnelle traversée à ce stade. Pourtant, cette étape n’est pas un signe que “quelque chose ne va pas” : au contraire, elle témoigne que le corps est tout près de la naissance.

Comprendre ce qui se passe pendant la transition permet de dédramatiser ce moment, de reprendre du pouvoir et de l’accueillir comme une étape physiologique logique et transitoire.


Préparation accouchement
Préparation accouchement

Ce qui se passe dans ton corps pendant la transition


La transition marque le passage entre la fin de l’ouverture du col et le début de la naissance. C’est le moment où le col atteint sa dilatation maximale et où le bébé descend encore davantage dans le bassin. Une sorte de “bascule” s'opère : le corps change de mode.


Sur le plan hormonal, c’est un moment de pic d’adrénaline. Après plusieurs heures où dominaient l’ocytocine et les endorphines — des hormones qui favorisent le calme, l’intériorité et le lâcher-prise — voilà que l’adrénaline entre en scène pour dynamiser le corps pour la suite.


Ce pic hormonal modifie l’état intérieur : la femme sort momentanément de sa bulle pour devenir plus lucide, plus alerte, parfois trop consciente de tout ce qui se passe.



La phase de désespérance : un passage émotionnel normal


La transition est souvent appelée phase de désespérance, car de nombreuses femmes en accouchement physiologique traversent à ce moment un ressenti très particulier :


  • l’impression de ne plus y arriver,

  • l’envie de tout arrêter,

  • des pensées comme “je n'y arriverai jamais” " Je vais mourir", "il ne pourra jamais sortir" ,

  • un découragement soudain,

  • l’impression de perte de contrôle,

  • des nausées, des tremblements ou un besoin urgent de changer de position.


Ces émotions ne sont pas un signe d’échec : elles témoignent du changement hormonal massif en cours.


Le corps mobilise un sursaut d’énergie pour la naissance imminente.


Cette phase peut être courte — parfois quelques minutes — mais elle peut sembler très intense.


Pourquoi toutes les femmes ne ressentent pas cette phase de la même manière


Il est essentiel de préciser que toutes les femmes ne vivent pas la phase de désespérance.


Elle est très liée aux sensations corporelles et à l’intégrité du ressenti physiologique.


Sans péridurale


La femme ressent l’intégralité de l’intensité du travail : la pression, les changements hormonaux, la descente, la chaleur, la puissance des contractions. Dans ce contexte, la transition est souvent très perceptible — émotionnellement et physiquement.


C’est pourquoi le terme phase de désespérance est surtout associé aux accouchements sans analgésie.


Avec péridurale

La transition existe toujours sur le plan physiologique (le col s’ouvre, l’adrénaline monte, le bébé descend), mais les sensations en sont très atténuées :


  • moins de pression,

  • moins d’intensité émotionnelle,

  • moins de doute,

  • parfois aucune sensation particulière.


La femme peut traverser la transition sans la percevoir, ou simplement en ressentant un changement plus subtile dans son état.


Comment traverser cette phase (si tu la ressens)


C’est un moment où il faut souvent être entourée.


Voici ce qui peut aider :

  • Une personne calme à tes côtés, sans paroles superflues.

  • Un regard qui ancre, une main qui soutient.

  • Te rappeler que cette intensité signifie que la naissance approche.

  • Suivre ton instinct de mouvement, même si tu changes de position toutes les 30 secondes.

  • Respirer en laissant sortir les sons qui viennent naturellement.


Il n’y a rien à réussir. Ton corps sait ce qu’il fait.



La bonne nouvelle : cette phase est brève


La transition est très intense, mais elle est courte.

Juste après, un changement se produit : tu peux ressentir l’envie de pousser, une nouvelle énergie, une forme de clarté. C’est le signe que la naissance est proche.

La transition n’est pas un mur : c’est une porte.


Conclusion


La phase de transition est un moment clé de l’accouchement physiologique. Intense, bouleversante, parfois déroutante, elle est pourtant profondément logique. Elle prépare ton corps et ton esprit à la naissance. Savoir qu’elle existe, savoir pourquoi elle survient, savoir qu’elle peut être ressentie différemment selon qu’on a une péridurale ou non, permet de traverser ce moment avec plus de sécurité intérieure.


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